Pauline Thys, née à Paris en 1835, est la fille du compositeur Alphonse Thys et de Zoé Gaugé. Elle se fait connaître à partir de 1856 par des romances. En 1857, elle donne avec succès au Théâtre des Bouffes-Parisiens La Pomme de Turquie, opéra-bouffe sur son propre livret, qui inaugure sa production d’ouvrages lyriques légers, dont certains sont également sur ses livrets : L’Héritier sans le savoir (1858), La Perruque du Bailli (1860), Quand Dieu est dans le ménage, Dieu le garde (1860), La Pays de Cocagne (1862), Manette (1865), Le Fruit vert (1875), Le Mariage de Tabarin (1876), Le Cabaret du Pot-Cassé (1878), L’Éducation d’Achille (1884) et La Loi jaune (1887). Le Mariage de Tabarin, son ouvrage le plus important, est créé en version concert au Théâtre de l’Athénée en 1876, une création abondamment saluée par la presse. Il est ensuite créé en version scénique à Florence fin 1881, sous le titre La Congiùra di Chevreuse. La création scénique française a lieu à Reims en 1885 et l’on note au moins une reprise, à Rennes en 1886-1887. Pauline Thys a aussi donné à Naples en 1880 un opéra originellement en italien, Nedjeya, sur un livret de Pierre Nemo. Sa tragédie lyrique Judith a été créée en version concert en 1883. Elle avait aussi en projet un drame lyrique, Gloria Victis, dont il ne subsiste que le livret. On déplore en effet la perte de quasiment tous ses ouvrages : il ne subsiste que La Pomme de Turquie et Le Mariage de Tabarin, dont en outre les partitions d’orchestre demeurent introuvables. Pauline Thys s’est engagée pour les musiciennes en créant en 1877 l’Association des femmes artistes et professeurs. Elle a également été active comme autrice de pièces et de romans. Elle s’est mariée deux fois, en 1860 avec Charles Sébault, un médecin, et en 1886 avec N. Marque du Coin, un officier.
Notons qu’elle n’a pas eu accès à l’Opéra-Comique avec un ouvrage intitulé Alda, comme le signalent plusieurs publications : il s’agit d’un ouvrage de son père, Alphonse Thys.

– Florence Launay –