Hélène Fleury-Roy
1876 (Carlepont - France) - 1957 (Saint-Gaudens - France)

Issue d’une famille originaire de Lorraine, Hélène Gabrielle Fleury grandit dans une famille où la musique est un centre d’intérêt sans pour autant que ses parents ne soient musiciens de métier. Très jeune, elle prend des leçons de piano et manifeste un goût pour l’improvisation, ouvrant ainsi la voie à ses premières œuvres. La genèse de son apprentissage de la composition musicale n’est à ce jour pas connue, toutefois, Hélène Fleury semble rapidement aspirer à développer et faire connaître ses qualités. À cette fin, elle fait parvenir à la Revue musicale Sainte-Cécile, sise à Reims, plusieurs pièces, à l’occasion de concours de composition. En 1899, son Allegro symphonique pour orgue la couronne de succès et elle obtient un prix décerné par un jury dans lequel siègent notamment Louis Vierne et Henri Dallier. Il est possible que Louis Vierne, alors suppléant de Widor pour sa classe d’orgue, ait recommandé à la jeune compositrice de poursuivre son apprentissage au Conservatoire de Paris. Hélène Fleury devient élève de Widor et Gédalge et se prépare au concours du prix de Rome. En 1903, elle est la première femme admise à concourir pour cette célèbre distinction. Éliminée à l’épreuve de fugue, elle se présente à nouveau l’année suivante et remporte cette fois un deuxième second grand prix pour sa cantate Medora. Cette reconnaissance conduit Hélène Fleury à intégrer la Société des compositeurs de musique et à bénéficier de quelques commandes ou exécutions de ses œuvres. Sa Fantaisie pour alto et piano est ainsi le morceau imposé de l’examen de fin d’études du Conservatoire de Paris en 1906. Installée à Paris, la compositrice donne des leçons de piano à son domicile. Elle épouse, en 1906, le mathématicien Louis Roy qui obtient un poste à la faculté de Toulouse, conduisant le couple à s’installer dans le sud-ouest. Hélène Fleury-Roy devient en 1928 professeure de piano, d’harmonie et de composition au conservatoire de Toulouse. Si sa production musicale a diminué à partir des années 1920, le catalogue d’Hélène Fleury-Roy comporte de nombreuses mélodies, plusieurs pièces pour piano parmi lesquelles La Nuit, Scherzo, Étude pour la main gauche seule, mais aussi un Quatuor avec piano. Sa dernière œuvre connue, Soir de bataille, est un poème symphonique en trois parties pour chœur, deux solistes et orchestre, composée sur un poème de son fils. La création a eu lieu au Théâtre du Capitole de Toulouse le 9 mars 1934, témoignant de l’importance de Fleury-Roy dans la vie musicale de son temps.

– Claire Lapalu –